Néologismes : les mots-valises
Les mots-valises, de quoi s’agit-il ? C’est un phénomène étrange qu’il nous arrive bien malgré nous de mettre en œuvre, lorsque, deux mots se présentant à nous pour décrire un objet, un sentiment ou toute autre pensée, nous fusionnons ces deux mots pour en former un troisième qui n’existe pas.
On parle de télescopage.
En voici un exemple en image :

Nous en utilisons tous les jours sans nous en rendre compte.
On les nomme également « néologismes ». Pour la plupart, ils sont entrés ou entreront un jour dans le dictionnaire.
Exemples :
– la gazinière (gaz+cuisinière)
– le plus récent illectronisme (illettrisme+électronique)
– le non encore reconnu flemmartiste (flemmardise+artiste)
Ces mots-valises sont formés par un processus de troncation qui se classe de deux manières différentes :
– l’aphérèse, soit la troncation (coupure) du début du mot (bus, pour autobus ; net, pour internet, etc.)
– l’apocope, coupure de la fin du mot (vélo pour vélocipède ; alu pur aluminium, etc.)
Attention de ne pas confondre les néologismes avec les mots créés grâce aux préfixes tels in/certain ; mé/connaître ; et aux suffixes tels dress/eur, dress/age.
Il s’agit alors simplement de mots de la même famille.
Lorsqu’ils sont maîtrisés, les mots-valises ont plusieurs utilités.
Ils permettent de nommer de nouveaux concepts en lien avec l’évolution constante de la société :
– alicament (aliment+médicament)
– infodémie (information+pandémie)
– adulescent (adulte+adolescent)
Ils fluidifient les échanges en condensant efficacement deux termes :
– courriel (courrier+électronique)
– maliciel (malveillant+logiciel)
Ils permettent de jouer avec la langue française et de l’enrichir :
– catastrouille (catastrophe+trouille)
– monstromme (monstre+bonhomme)
Donc, s’il vous arrive de télescoper deux mots lors d’une conversation, gardez à l’esprit que vous venez de contribuer à l’enrichissement de la langue française !